Tanzanie

Les politiques publiques

Les politiques publiques

Les politiques publiques en faveur du soutien à la parentalité (depuis 2000) :

La Politique de développement de proximité (1996) :
Cette politique met l’accent sur la fourniture de services sociaux de proximité aux familles dans le respect de l’égalité des sexes et de l’équité, sur les responsabilités de la famille dans l’utilisation des ressources naturelles disponibles pour le développement durable de la population, et sur la construction de la dignité et de l’unité au sein des membres de la population. Elle demande à l’Etat de veiller à ce que tous les services sociaux nécessaires soient disponibles : éducation, santé, eau, etc., et qu’ils soient accessibles à tous, sans préjugé de sexe. La politique insiste également sur la protection des femmes et des enfants contre toute forme de violence fondée sur le sexe.

La Politique nationale de développement de l’Enfance (2008) :
Cette politique met particulièrement l’accent sur le droit des enfants à la nutrition, à la santé, au logement, à l’éducation, à la sécurité et à l’absence de discrimination. Elle indique le rôle et les responsabilités des acteurs essentiels de l’enfance, dont les médiateurs de proximité et les travailleurs sociaux. Son objectif est de préparer un environnement favorable pour la mise en place effective des divers programmes de protection de l’enfance.

La Politique de développement de l’Enfance de 1994 révisée en 2008 :
Cette politique impulsée par le Ministère du Développement de proximité, du Genre et de l’Enfance (MoCDGC) vise à sensibiliser la population aux droits de l’enfant et aux mesures qui permettent de les valoriser. Elle donne des orientations et des recommandations concernant les 3 piliers des droits de l’enfant, à savoir la vie, le développement et la protection de l’enfance. Elle décrit les mesures à prendre pour assurer la protection des enfants et le rôle que doivent jouer dans sa mise en œuvre les parents, les tuteurs, la population, l’Etat et les institutions.

La révision de 2008 porte le nombre des piliers à 5, en ajoutant la participation et la non-discrimination. Le pilier « protection » prend en compte les enjeux suivants :

  • le mariage à un âge précoce
  • les grossesses chez les adolescentes
  • les soins et l’éducation des jeunes orphelins
  • la détérioration morale dans les populations
  • la violence contre les enfants
  • le viol et l’humiliation des enfants
  • les formes de travail des enfants les plus graves

La Politique nationale de Sécurité sociale (2003) :
Elle garantit la formation des compétences pour les programmes d’aide sociale comme la santé de base, l’enseignement primaire, l’eau, la sécurité alimentaire et les services de protection sociale des groupes vulnérables, notamment les enfants en situation difficile.

La Politique nationale en matière de Handicap (2004) :
Elle fournit des recommandations et indique les paramètres à prendre en compte pour la prestation des services aux personnes handicapées. Elle reconnaît l’importance de fournir aux handicapés un environnement favorable qui leur permette de se livrer à un travail productif, et indique comment utiliser les ressources disponibles pour améliorer la prestation des services. Par ailleurs, cette politique identifie les domaines sociaux, culturels et économiques d’intérêt essentiel pour la réalisation de ses objectifs. Elle définit les responsabilités des partenaires à l’égard de l’Etat central, des autorités locales, des familles, des populations et des organisations non gouvernementales.

La Loi n° 21 de 2009 sur l’Enfance :
Elle porte sur la protection et le respect des droits de l’enfant. Elle oblige et habilite le Ministre, le Commissaire et les responsables en charge de la protection sociale à mener des activités pour la protection et la mise en œuvre de ces droits. Ces activités prévues par la loi comprennent le placement en famille d’accueil et l’adoption, les soins et la parentalité, la garde et la pension alimentaire, et les garanties juridiques.

La Loi contre la traite des personnes (2008) :
La loi définit comme trafiquant de personnes tout individu qui recrute, transporte, enferme, fournit ou reçoit une personne par tout moyen, y compris sous prétexte d’emploi dans le pays ou à l’étranger, de formation ou d’apprentissage, à des fins de prostitution, de pornographie, d’exploitation sexuelle, de travail forcé, d’esclavage, de servitude involontaire ou de servitude pour dettes. Elle prévoit que la réinsertion sociale des victimes secourues de la traite doit être faite par des agents de protection sociale dans le but de redonner à la victime un mode de vie normal, ceci pouvant inclure la fourniture d’une aide judiciaire, d’une assistance matérielle, d’une réhabilitation psychologique et médicale, d’une réinsertion professionnelle, d’un emploi et d’un logement.

La Loi sur l’Institut national de Formation à la Protection sociale, Ch. 110 (r. et aug. 2002) :
Cette loi oblige notamment le Conseil d’administration de l’Institut à fournir des locaux pour l’étude et la formation en matière de principes, de procédures et de techniques de développement local du bien-être social et de disciplines voisines, et à organiser des programmes de formation menant à des qualifications professionnelles dans la pratique générique et multifonctionnelle du travail social. Le texte de la loi limite l’Institut à la fourniture de formation générique pour les travailleurs sociaux généralement destinés à aider des groupes de bénéficiaires complexes et spécifiques comme les enfants dans les foyers pour enfants.

La Politique nationale de Santé (2007) :
Cette politique prône, entre autres, (1) l’identification et l’intervention précoces pour les enfants handicapés, (2) la fourniture de dispositifs d’assistance aux personnes handicapées, (3) l’élimination des attitudes négatives et la discrimination fondée sur l’âge et (4) la protection des personnes âgées.

La Politique nationale sur les Personnes âgées (2003) :
Elle a été élaborée pour guider la prestation de services aux personnes âgées et encourager leur participation à la vie quotidienne dans leur environnement immédiat. La politique identifie les prestations de services essentielles comme étant (1) les services de santé, (2) la génération de revenus et (3) le soutien aux familles.
La Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW)

La Loi sur le Mariage, Ch. 29 (r. et aug. 2002) :
Elle fixe l’âge minimum du mariage pour les garçons à 18 ans et pour les filles à 15 ans ou 14 ans, dans les deux cas avec une autorisation spéciale du tribunal. L’ancienne différence d’âge était discriminatoire. La loi précise que le mariage doit être conclu avec la libre volonté des parties et que les châtiments corporels ne doivent pas être utilisés. Elle définit des règles en matière de garde et de pension alimentaire. La loi sur le mariage et loi sur la filiation annulent et remplacent la loi islamique et le droit coutumier.